Alors quoi!!!???

T


ous les jours je vais voir sur notre forum si quelqu'un a un sujet à proposer. Niet, nada! Que se passe-t'il? Finalement Tartine avait peut-être raison, il faut qu'elle titille les enseignants pour qu'ils répondent???
le niveau sur le forum aolien est d'une idiotie atterrante, mais au moins on y "discute!". Et Gilbert attend de voir jusqu'à quel niveau abyssal il va descendre.
J'y ai posé une question, pas de réponse intelligente évidemment. Lors de mes frictions avec certains parents d'élèves (en 40 ans, il y en a eu quelques-unes!), je me suis aperçue que c'étaient toujours des parents de droite qui me cherchaient querelle. Y a-t'il un rapport, docteur? :

Il est vrai que nous manquons un peu d'inspiration depuis début 2007!

Est-ce l'approche des fameuses échéances terribles pour les enfainéants que nous sommes? LOL

Bon, je plaisante évidemment!

Je ne suis plus en classe pour la deuxième année consécutive mais je trouve que mes collègues instits sont déjà bien fatigués... Ce boulot devient de plus en plus complexe. Il y a des pressions des parents qui angoissent, des mairies qui veulent se faire mousser auprès des électeurs, et d'ici les élections les pires promesses.......
Alors, on se préoccupe très peu du bien être des élèves et de ce qui est vraiment bon pour eux mais des avantages politiques ou électoraux que l'on peut tirer de telle ou telle mesure....

Qu'en est-il dans le second degré?

Notre amie Littera se désespère de trouver de l'animation sur ce forum ! Et c'est bien vrai que le silence qui y règne devient angoissant. Angoissant, mais intelligent, au contraire du forum AOL, bruyant mais disons, pas toujours très intelligent... Et l'approche des élections n'arrange pas le vent d'hystérie qui y souffle en bourrasques.

Puis-je suggérer un petit compte-rendu de la rencontre avec Jean-Noël Grandhomme (Ultimes sentinelles), si elle a eu lieu en janvier comme prévu ?
En novembre j'ai appris par le quotidien régional que le soir même était organisé une rencontre avec cet auteur dans une librairie strasbourgeoise, mais malheureusement je n'ai plus pu me libérer.

Gilbert

Bonjour Gilbert. Effectivement la rencontre avec J.N. Grandhomme a bien eu lieu, en novembre, au salon du livre d'histoire de Woippy, conjointement avec Pierre Brasme, historien également, et organisateur du salon, qui venait de publier un livre de souvenirs d'un poilu. Le débat a bien sûr porté sur les Poilus de 14. En fait, il s'agissait moins d'un débat que d'un exposé sur leurs conditions de vie, (Pierre Brasme), que JN Grandhomme complétait par l'évocation du ressenti qu'ils en gardaient longtemps après. Il a rappelé, et c'était nécessaire, qu'en 14 la France de l'Est était allemande, et que la guerre vue de ce côté-là n'avait pas été perçue de la même façon, mais qu'il avait rencontré une grande compréhension chez ses interviewés "allemands de l'époque", et que de toute façon aucun ne s'était montré opposé au rapprochement franco-allemand. J'ai été un peu déçue du manque de présence physique de l'auteur, un peu en retrait et timide, alors que son livre - et nous l'avons bien senti - est extrêmement sensible. Il a avoué en souriant qu'ayant fait une khâgne, il se sentait très littéraire.
Gilbert, habiteriez-vous dans l'Est??[b]

Merci pour cette réponse en temps quasi-réel !
Et aussi pour ce bref résumé de la soirée. La précision concernant la presque totalité des interviewés allemands de l'époque était en effet nécessaire pour le lecteur "Français de l'intérieur", comme on a longtemps dit chez nous.
Puisqu'en effet je suis Alsacien (mâtiné de Piémontais par mon père !!!), et que justement mon grand-père maternel faisait partie de ces poilus allemands de l'époque qui portaient l'uniforme allemand sans avoir rien demandé à personne, mais logiquement au vu de leur nationalité.
Les entretiens rapportés par J. N. Grandhomme ont donc réveillé comme un lointain écho dans mes souvenirs d'enfance, bien que mon grand-père, comme beaucoup de ces anciens combattants, ne parlait pas beaucoup de cette période.
Souvent je me dis qu'être enrôlé en 1914, faire les tranchées dans les batailles les plus dures, et s'en sortir après 4 ans vivant et sans blessure tient du miracle, maintenant que l'on connaît mieux par les témoignages et les travaux des historiens ce que fut cette immense boucherie collective.

Actuellement, le même travail devrait être entrepris sur la période 39-45, et l'incorporation de force de 130 000 Alsaciens et Mosellans dans l'armée allemande. 40 000 ne sont pas revenus, certains pour être tombés sur le front de l'Est, d'autres pour être morts dans les camps soviétiques où leur statut d'incorporés de force n'était pas connu ou pas reconnu.
Eux aussi, après la guerre, ont refoulé au fond d'eux cette période, dans un mélange de honte (curieux ce sentiment de honte qu'éprouve la victime, comme la femme violée) et de ressentiment d'avoir été abandonné par la France lorsque l'Alsace et la Moselle ont été annexés par le Reich.
Actuellement, les survivants ont dépassé 80 ans. Les derniers témoins commencent à parler, voire à écrire : des livres paraissent, car ils éprouvent le besoin, avant de tirer leur révérence, de révéler ce qu'ils ont vécu et souffert. Et des enfants éberlués découvrent une histoire de leur père qu'ils ne soupçonnaient même pas.

Gilbert

Bonsoir Marie-Hélène,

Je connais les éditions Serpenoise, et je sais qu'actuellement il se publie beaucoup de témoignages et de récits sur les Malgré-nous.
Que vous n'en ayez pas entendu parler avant de venir en Lorraine est bien la preuve que la mémoire collective française n'a jamais voulu s'intéresser au sort de ces hommes que la France a abandonnés lorsque l'Alsace et la Moselle furent annexées au Reich.
Preuve aussi que les programmes d'histoire ont évacué la question en traitant de la Seconde guerre Mondiale.
Pourtant, des stigmates bien contemporains empoisonnent encore la vie de la région, et du Limousin, suite au drame d'Oradour.
En effet, et qui le sait encore à part les gens des régions concernées, parmi les soldats de la division SS Das Reich qui ont massacré les habitants de ce village, figuraient une quarantaine d'incorporés de force, et un Alsacien volontaire.

Ils furent jugés en 1953 à Bordeaux ; la majorité étant âgée au moment des faits de moins de 18 ans et n'avaient pas tirés un coup de feu. D'un côté, le Limousin qui ignore le drame de l'incorporation de force et qui crie vengeance pour ses morts, de l'autre l'Alsace ayant le sentiment d'être une fois encore livrée à elle-même et incomprise dans ce qu'elle a subi, notamment qu'elle n'était pas soumise aux lois françaises de Vichy, mais aux lois allemandes.

Ce n'est qu'il y a quelques années à peine qu'une rencontre entre le maire de Strasbourg et celui d'Oradour semble avoir comblé le fossé d'incompréhension entre ces deux régions.

Puisque nous parlions livres, laissez-moi vous citer sur ce sujet l'ouvrage de mon collègue Jean-Laurent Vonau, historien du Droit :
Le procès de Bordeaux. Les malgré-nous et le drame d'Oradour, Editions du Rhin, Strasbourg, 2003.
Le travail de l'historien se double d'un méticuleux examen de la situation juridique des régions annexées et des Malgré-nous, en se fondant sur les archives et les pièces du procès de Bordeaux.
Travail éclairant d'une réalité méconnue en France.

Gilbert

Bonsoir Gilbert. Je connais l'histoire d'Oradour depuis que je suis à Metz, car dans les environs se trouve le village de Charly-Oradour, ainsi nommé parce que les habitants de Charly avaient été déplacés à Oradour, et que bien peu( je crois un ou deux) sont revenus, le reste ayant été massacré.[b]

Marie-Hélène

Hum...un petit mea culpa s'impose je crois...j'avais encore une fois perdu l'adresse exacte du forum pour cause de changement d'ordinateur...merci à Gilbert de m'avoir redonné l'adresse ( il y a déjà deux semaines de cela c'est vrai !).

Est-ce que je peux prétexter le caractère très prenant de cette année de PLC2 ? stages à droite et à gauche, mémoire professionnel, formations diverses et variées...mais non, très mauvaise excuse, je vais bien presque quotidiennement répondre à Malulu sur le forum AOL ! ouhhhhhh ! vilaine Morigghanne ! mais sans doute cela me demande-t-il moins d'effort intellectuel, ce qui, après une journée au collège, n'est pas négligeable....

Bon allez, promi : vous me verrez plus souvent ici en 2007 ( enfin si et seulement si mes interventions sont pertinentes ) !

Coucou l'administratrice du forum!

Comment? Tu passes plus de temps à causer à Malulu qu'à nous faire part de tes réflexions pédagogiques?

Pour ma part, j'ai complètement déserté aol forum...aidée il est vrai par le fait que j'ai eu des soucis avec le logiciel aol sur mon ordi. Le temps de récupérer le CD d'installation, j'vais perdu mon pseudo de Marsu...

Voilà ma nouvelle (et j'epère dernière) adresse:

francoiseleti@aol.com

Concernant Malulu et consort, j'ai donc réussi mon sevrage avec succès....je suppose qu'on y dit toujours les pires horreurs, alors bon courage à ceux qui continuent de résister!

Bonnes vacances à ceux qui sont concernés.... je sors rincée du stage T1 (ceux qui sortent de l'IUFM et dont c'est la première année en responsabilité) mais je lancerai un autre sujet à ce propos prochainement

Bises à tous